Il existe aujourd’hui des tests réalisés lors du parcours scolaire des enfants, mais ils ne servent (presque) pas à les aider dans leur orientation.
De la méconnaissance aux préjugés
Combien d’enfants arrivent en seconde générale sans savoir vraiment pourquoi ils ont choisi cette filière ? Pourquoi les filières techniques après la 3ème sont elles autant dénigrées ? Pourquoi véhiculent-elles l’idée qu’elles sont réservés aux « mauvais » élèves ?
L’orientation en fin de 3ème est une une période charnière pour nos enfants car c’est la première fois qu’une décision doit être prise pour son orientation, qui lui tracera un chemin vers ses futures études puis vers un panel de métier. Cette orientation n’est pas à négliger car bien souvent, même s’il est toujours possible de réorienter l’enfant par la suite, on constate que l’enfant préfère continuer malgré tout la formation initiale car changer d’orientation est pour eux un synonyme d’échec et de perte de repères (nouveau changement d’établissement, nouveaux camarades, etc.)
En fin de collège, deux grandes voies s’offrent aux enfants :
- une filière dite « générale », qui conduit à un lycée d’enseignement général ou technique et dont la poursuite d’étude sera plus ou moins nécessaire pour obtenir un diplôme permettant d’intégrer le marché du travail;
- une filière plus professionnelle (il peut s’agir d’un lycée technique ou d’un centre de formation par apprentissage) dont l’aboutissement permettra de trouver, s’il le souhaite, directement un emploi ou alors de continuer ses études
Cette dernière filière fait aujourd’hui depuis plusieurs années (pour ne pas dire décennies) de préjugés de la part des parents qui préfèrent orienter leurs enfants vers la filière générale, au détriment de l’intérêt de l’enfant et de son avenir
Ainsi selon le Ministère de l’Éducation Nationale :
- 65 % des élèves entrés en sixième en 2007 sont orientés vers une seconde générale et technologique, contre 59 % des élèves entrés en sixième en 1995
- 32 % des élèves entrés en sixième en 2007 sont orientés vers un second cycle professionnel, contre 34 % des élèves entrés en sixième en 1995
Une orientation scolaire souvent influencée par le contexte social de la famille
Les demandes d’orientation dans la voie professionnelle sont relativement stables. La seconde professionnelle attire moins d’élèves que le BEP il y a douze ans, tandis que les demandes d’orientation en CAP augmentent. Cette dernière voie demeure la seule formation professionnelle courte de niveau V débouchant directement sur un métier.
Les demandes et les décisions d’orientation sont déterminées principalement par le niveau scolaire des élèves mesuré par la note moyenne obtenue au contrôle continu du diplôme national du brevet et le redoublement survenu dans une classe antérieure.
Les disparités sociales dans l’accès à la seconde générale et technologique persistent. Ainsi, les enfants d’ouvriers, d’agriculteurs ou d’employés de service expriment des souhaits d’orientation sensiblement moins ambitieux que ceux des enfants de cadres et de professions libérales qui ont le même niveau scolaire. On observe que le conseil de classe n’intervient pas pour corriger à la hausse les vœux d’orientation des élèves des milieux populaires dont le niveau scolaire permettrait un parcours plus ouvert.
Vers un test d’orientation et de compétences extra-scolaires à l’appui des familles pour leur décision
Hormis les résultats scolaires, il est important d’avoir une autre base de réflexion sur le choix de l’orientation de l’enfant. Pour cela, il faut développer :
- la connaissance des orientations possibles auprès des parents, et cela bien en amont de la fin de l’année de 3ème, de manière à ce que tout le champs des possibles leur soit exposé, dans la localité, dans le département, voire dans la région si des thématiques d’étude n’existent pas à proximité;
- des tests de compétence des enfants, qui, au-delà du collège, ont pu développer des compétences et qu’il faut valoriser. Pour cela, un test national serait organiser à la fin du 1er trimestre de manière à évaluer certaines compétences par des tests, ce qui permettrait :
- aux parents de classe sociale ouvrière ou intermédiaire de pouvoir envisager que leur enfant puisse faire des études supérieures
- a contrario, aux parents d’enfants de classe supérieure, de ne pas systématiquement imaginer leur enfant dans une filière générale, quand celui-ci a des capacités autres qu’intellectuelles et ce d’autant plus si son niveau scolaire paraît top faible pour envisager de longues études.
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Source : Ministère de l’Éducation Nationale